Voyager avec un chat

Est ce que cet article n’est qu’une excuse pour caler des photos d’Olive bébé? Peuuuut-être.

Mettons de coté l’humour, vous êtes nombreux à savoir (Team Insta) que je suis l’heureuse maman (oui, MAMAN), d’un petit chat noir nommé Olive. Nous l’avons adopté en Corée du Sud alors qu’il avait été recueilli et sauvé par un vétérinaire avec sa maman, nous en sommes fous. A notre départ de Corée, une question nous a été (un peu trop) souvent posée:

Qu’allez vous faire de votre chat?

Et, de façon bien moins vexante : « comment faites vous pour voyager/ vous expatrier avec un chat? ».

Oui, j’utilise le mot « vexant » car personnellement, ça me touche que l’on puisse m’imaginer abandonner (mettons les mots) Olive juste parce que je veux changer de pays.

Un animal est un être sensible, qui souffre et à qui on ne peut expliquer aucun contexte, le laisser derrière nous n’entre simplement pas dans nos valeurs (et il nous aurait aussi manqué terriblement).

Nous savons tous très bien que les abandons sont frequents mais j'admets avoir été assez choquée de la facilité de certains de l'envisager. 
 

Qu’on parte un an ou plus ne change rien.

Où que nous allions il vient avec nous, pour des vacances il nous arrive de le laisser avec des amis mais le plus souvent de le prendre avec nous depuis un an : oui même dans l’avion!

Je ne suis pas bête, je sais très bien que tous les chats ne sont pas à l’aise en voyage mais croyez moi, il s’agit surtout d’une habitude à leur donner, et il est bien plus simple de commencer quand ils sont petits. Je ne jugerai personne qui galère avec son chat en voyage ou n’a pas pris à temps son éducation pour ce faire : Spoiler, mon premier chat, celui du foyer de ma maman est infernal en voiture, vraiment, on a fait beaucoup d’erreurs au cours de son éducation et sa propre histoire fait qu’il est plus difficile qu’Olive.

Mais oyez pour les futurs parents de chatons c’est MAINTENANT qu’il faut agir! Oui les chats s’éduquent, on peut même leur apprendre à faire des tours (c’est pas notre délire mais Olive a tout de même été éduqué).

Pour vous convaincre que voyager avec un chat est totalement envisageable, je vais partager avec vous les modalités pour faire entrer un chat sur le territoire Canadien, puis, notre expérience avec notre chat (ce que nous avons fait pour l’habituer à tous les moyens de transports et l’aider à voyager aussi confortablement que possible).

1. Les obligations pour voyager avec votre chat.

Coucou vous!

N’oubliez pas je ne suis pas une professionnelle et les démarches varient en fonction de pays et des compagnies aériennes! Si vous ne souhaitez pas vous embêter et avez le budget, des sociétés peuvent s’occuper de tout!

  • Etre à jour en matière de vaccins (pour le Canada seul le vaccin contre la rage était exigé mais d’autres pays sont plus rudes). Attention la preuve du vaccins doit être donnée avec la date du vaccin, l’identification du produit et du vétérinaire.
  • Petit chat doit être identifié et ne pas être trop jeune (Sa puce doit pouvoir être lue à l’international et le vétérinaire doit confirmer sa description physique dans un document officiel).
  • Le vétérinaire doit fournir un certificat de bonne santé moins d’une semaine avant le départ!
  • les services de quarantaine du pays de départ et du pays d’arrivée doivent inspecter votre petit compagnon et l’autoriser à sortir et entrer sur le territoire (c’est payant mais pas trop trop).
  • Les modalités de chaque compagnie aérienne doivent être respectées (poids pour la cabine ou la soute, type de cage, frais de transport… Nous avons choisi Air Canada car leurs règles nous ont semblé assez arrangeantes).
  • Une fois votre billet d’avion réservé, vous devez appeler la compagnie aérienne pour leur confirmer que vous voyagerez avec un animal, à ce moment il est possible qu’il ne reste plus de place en cabine pour un animal (question de quota) et on pourra alors vous diriger vers un autre vol.
  • Sachez que vous devrez sortir votre chat de son sac de transport au moment de passer les portiques de sécurité. Vous devrez le porter dans vos bras et traverser avec lui. C’est le moment le plus dangereux pour les chats stressés car s’il vous échappe les conséquences peuvent être dramatiques.

Vous voyez bien, administrativement ce n’est pas grand chose, en quelques heures sur plusieurs semaines c’était réglé! Maintenant le plus angoissant (pour moi) c’était le voyage en lui même, mais là encore il y a des astuces!

2. Le voyage avec un chat.

C’est le pire cauchemars de beaucoup de familles, rien que la vue d’un sac de transport suffit pour nous ramener à des crises existentielles, au volant de la voiture avec le chat qui hurle à la mort, ou pire se transforme en tornade et lacère son sac comme un torturé… Avec Misha j’en ai pleuré de stress, je connais…

Avec Olive, on a donc fait différemment : Habituez le dès petit, A TOUT!

petite famille

Faites des trajets en bus, en métro, en voiture, ( à Séoul je prenais le taxi avec lui puis on le prenait avec nous en week end avec des voitures de location et même pour un voyage en avion avant le grand départ). Faites le porter un harnais, rencontrer des gens, des animaux… S’il s’habitue à tout ça, les chances sont grandes pour que l’avion passe tout seul.

Est ce toujours facile? Non, Olive a fait caca de stress dans son sac la première fois qu’il a pris le métro quand je suis allée le chercher, il n’avait même pas 7 semaines. Je l’ai rassuré, câliné malgré son culcul puant (en changeant de rame à chaque station pour ne pas importuner trop longtemps les passagers du wagon) et des le second voyage il était plus détendu.

Ça ne nous a pas empêché de stresser pour le trajet Séoul-Ottawa, évidemment il y avait 30 heures porte à porte.

Mais TOUT s’est bien passé, Olive a été super courageux, il n’a pleuré que dans les toutes dernières heures et franchement ce n’était pas non plus un concert de miaulements. Non, ce n’était pas super agréable pour lui, comme pour nous, ou nos voisins directs dans l’avion mais ce n’était pas la fin du monde non plus!

Nous avons choisi de faire voyager Olive avec nous, en cabine.

Les conseils que j’en ai retiré :

  • Prévoir des lingettes humides en cas d’accident, Olive n’en a pas eu entre Seoul et Ottawa mais elles nous ont déjà servi dans le passé et pour nettoyer les chats c’est vraiment plus simple que des mouchoirs. Nous avions acheté les notre en magasin spécialisé pour être surs qu’elles ne contiennent pas de produits dangereux en cas d’ingestion (puisque les chats se lèchent).
  • Prévoir des tapis absorbants (type pour les petits chiens qui font leurs besoins à l’intérieur) à scotcher dans le fond du sac au cas où le chat ne saurait se retenir (le notre s’est retenu pendant 30h mais au cas où). Attention j’ai essayé sans les fixer au fond du sac mais quand le chat bouge les tapis aussi… Evidemment!
  • Voyagez avec des snacks liquides pour hydrater et apporter un peu d’énergie au chat (mais il faut pouvoir les lui donner sans ouvrir le sac). Essayer de prendre des produits que votre chat adore et donc lui feront plaisir et surtout éveilleront son appétit qui peut être diminué par le stress!il y a peu de chances que le minou accepte de boire pendant le voyage alors ces snacks peuvent l’hydrater au moins un peu!
  • Prévoyez de quoi couvrir son sac de transport : Les chats sont des animaux assez simples parfois, ils aiment les endroits clos et cozy alors recouvrir leurs sac créera comme une petite cave et le coupera de la sensation de danger. La tactique fonctionne très bien pour Olive et nous l’utilisions régulièrement dans le refuge pour chat pour lequel j’étais bénévole.
  • Pour ou contre les calmants? Tout dépend de votre chat, pour nous, c’est un grand NON. Olive a une petite malformation qui pourrait rendre un calmant dangereux mais plus généralement nous ne voulions pas avoir de stress supplémentaire en nous demandant comment il réagirait, dans quel état il serait quand le médicament s’estomperait. Le risque d’allergie est présent également, si vous ne connaissez pas la réaction de votre chat faites attention, s’il est déjà habitué au calmant alors pas de soucis!

Prendre l’avion avec un chat et plus largement déménager, n’est pas de tout repos, néanmoins, en étant bien préparés il y a tout de même de grandes chances pour que tout se passe bien. Sommes nous traumatisés? pas du tout puisque le prochain projet est une traversée du Canada en Jeep-Van, avec Olive évidemment…

Vivre au canada – de l’automne à l’hiver!

Plutôt qu’un article aujourd’hui je veux partager un vlog! Si ça vous intéresse, vous pouvez vivre avec moi le passage de l’automne magnifique à l’hiver magique! Au programme? Des feuilles dorées, des tartes aux pommes, un thanksgiving canadien, le Parc Omega, et surtout nos premières neige au Canada au Quebec et en Ontario!!

PS : n’hésitez pas à vous abonner à ma petite chaine Youtube et à me laisser un petit like ou commentaire dessus, c’est toujours un plaisir!!

5 raisons de choisir ottawa pour une expatriation au canada

Ottawa, capitale administrative mais pas du fun? Je pense que si vous me suivez consciencieusement, vous savez parfaitement que je ne suis pas d’accord! En parlant autour de nous de notre affectation à Ottawa nous, nous sommes heurtés à la même réaction: beaucoup semblaient déçus (pour nous) que notre ville ne soit pas Montreal ou Toronto, pourtant, nous étions ravis (et le restons). Apres 5 mois sur place, je pense un peu comprendre pourquoi ma ville a aussi peu de succès après des gens qui n’y vivent pas, les façades! Souvent les établissements sont jolis, les restaurants sont bons mais leurs devantures ne sont pas souvent très fancy… J’ai l’impression que ça tend à changer cela dit! Allez, c’est parti, je vous explique pourquoi Ottawa est la bonne ville pour s’expatrier au Canada, en 5 raisons :

5 – Ontario contre Quebec.

En France, expatriation au Canada semble rimer pour tout le monde, ou presque, avec « Quebec« .. On retrouve cette impression dans les chiffres car si on estime à 140 000 le nombre de français au Canada, plus de 100 000 se trouvent dans la province du Quebec. Dans ce cas la question se pose, vous souhaitez vous expatrier ou visiter un village français?

(bien sur, je suis provocatrice, EVIDEMENT que le Quebec n’est pas la France et nous le réalisons toujours plus à chaque contact. Néanmoins, je trouve quand même plus sympa de se retrouver dans un environnement moins… familier! Tout dépend de vos objectifs d’expatriation mais je conseillerai le coté anglophone tout particulièrement pour ceux qui sont en PVT ou en permis temporaires. On ne sait jamais, s’il faut rentrer en France au bout de l’aventure alors autant rentrer bilingues non?).

Blagues à part, pourquoi est-ce important de partir vers une province moins prisée par les français? Tout simplement pour des raisons administratives. Le système d’immigration pour le Quebec depuis la France est actuellement saturé. Si vous avez moins de 35 ans il est possible de passer par un PVT mais la distribution des permis se fait par tirage au sort et rend la procédure très aléatoire car chaque année il y a plus de demandes de PVT que d’autorisations accordées. Alors que les délais d’obtention d’une résidence permanente pour le Quebec sont de plusieurs années, en Ontario vous pourrez avoir une réponse en 6 mois (hors Covid, évidemment puisque là tout est un peu bloqué.), de plus il existe un système dit de « mobilité francophone » qui n’est disponible qu’hors du Quebec.

Etre français et bilingue (ou au moins fonctionnel) en anglais à Ottawa est un véritable atout professionnel alors qu’au Quebec c’est plus ou moins une norme.

4. Ottawa est la ville la plus Canadienne du Canada.

Je reprends là les mots d’un copain canadien, d’après lui, Ottawa représente le mieux le mélange culturel entre le coté anglophone et francophone! La capitale est la seule ville véritablement bilingue et partout où vous irez vous trouverez quelqu’un parlant français si vous en avez besoin (oui, même dans la plupart des commerces)… Par conséquent, ceux qui parlent un anglais encore un peu bancal ne devraient pas avoir peur, vous avez la parfaite opportunité de vous améliorer dans un environnement bienveillant sans avoir besoin de passer par le Quebec!

La ville étant la capitale, de nombreux événements y sont organisés sous forme de festivals au fil des mois et des fêtes canadiennes et ses musées font partie des plus réputés du pays (vivement la fin du Corona pour que je puisse faire un tour en avion au dessus de la ville grâce au musée de l’aviation! et oui… c’est la classe).

En comparaison de Toronto ou Montreal, certes, Ottawa est plus petite, mais nous sommes loin du village basque! Nous sommes 1,5 millions d’habitants bien qu’au quotidien vous ne le sentirez pas car la ville est très étendue mais vous imaginez bien qu’avec deux Universités nous avons une vie active et de nombreux bars et activités!

3. Les trop grandes villes sont surcotées.

J’ai habité deux ans à Séoul, croyez moi, je sais de quoi je parle! Si Ottawa n’est pas une petite ville nous avons tout de même les avantages de ne pas être une mégalopole dense : nous ne connaissons pas les embouteillages ou si peu. Les buildings ne font pas partie de notre quotidien (et personnellement je les trouve très vite lassants), les rues sont jolies et basses avec beaucoup de maisons en briques orange qui vous rappelleront les séries américaines de notre enfance!

A Ottawa, j’observe une vraie vie de quartier, nos commerçants, nos voisins nous connaissent, nous avons nos habitudes dans le cinema du quartier façon Gilmore Girls et les gens ont cette bienveillance typique aux villes plus petites. A Ottawa, les inconnus se disent bonjour en se rencontrant en balade ou simplement en croisant un regard en pleine ville et nous ne sommes pas les énièmes français qui vont et qui viennent et n’intéressent plus personnes (et ce, malgré le fait qu’Ottawa soit une grande habituée des expatriés puisque les diplomates y pullulent). Nos voisins nous ont accueillis à bras ouverts, curieux et content d’avoir des frenchies dans le quartier. En parcourant les groupes Facebook d’expatriés je n’ai pas souvent lu ce genre de retours : Nous faire des amis à Ottawa a été étonnamment simple… Nos voisins sont simplement venus nous proposer de boire des coups, depuis, c’est un rendez vous hebdomadaire!

Le marché de l’immobilier, s’il reste celui d’une grande ville est néanmoins bien plus abordable que celui de Montreal et Toronto! Pour 1500 euros par mois vous pouvez très bien avoir une maison de ville (3 chambres) dans le centre alors en vous éloignant un peu… Vous pouvez aussi préférer les « Condo » et alors il devient assez facile de trouver un immeuble avec piscine et salle de sport incluse… Sympa!

4. La multiculturalité façon bobo.

Ottawa est effectivement une ville administrative, en tant que capitale du Canada elle accueille les ambassades du monde entier et est une des villes les plus riches du Canada! Avec un taux de criminalité plus bas que les autres grandes villes canadiennes: 74% des participants au sondage déclarent que la ville est sécuritaire alors que les villes les moins sécuritaires pour leurs habitants sont dans l’ordre Winnipeg, Toronto, Montréal, Saskatoon et Québec (à titre de comparaison à paris la stat. est de 50% à peu près. La ville est un énorme patchwork de cultures et vous trouverez de quoi vous rappeler vos origines et en découvrir d’autres, quelles qu’elles soient tout en découvrant la vie canadienne… A vous les petites boutiques vintage, les achats en vrac et les commerce éthiques!

5. La situation géographique d’Ottawa.

Géographiquement, à Ottawa, nous sommes plutôt pas mal du tout!! d’un coté le Quebec, la cote, les baleines, et de l’autre, les lacs de l’Ontario! En deux heures de voitures nous sommes à Montreal, en 4 à Toronto, en 6 à New York… c’est parfait pour les voyageurs urbains!

Nous sommes au Sud du Canada, les hivers sont froids mais pas intenables, nous avons de la neige mais nous ne gelons pas en 30 secondes de balades. Nos étés sont chauds et festifs avec des bars et restaurants en terrasses et au bord de l’eau… Notre rivière est belle et large, nous y avons des plages pour prendre des apéros en été, nos forets sont jolies et faciles d’accès et les balades y sont agréables. Bref, nous vivons bien bien bien.

Alors, d’ici quelques mois vous offrez l’apéro et je vous aide à porter les cartons de déménagement 😉 ?

5 signes que l’expatriation est faite pour vous.

Certains m’ont connue en Corée d’autres au Canada mais les plus attentifs savent que mon histoire avec l’expatriation a commencée bien avant tout cela… En vérité, bien qu’aujourd’hui française, la France a été ma première aventure hors de mon pays natal qui est : la Bulgarie! J’étais encore enfant et je n’ai pas eu de rôle dans la décision du départ, cela dit je pense que cette expérience m’a formatée pour ce qui allait suivre.

Vous êtes nombreux à me dire que vous rêveriez d’une expérience à l’étranger mais que vous n’êtes pas sûrs que ce soit fait pour vous alors, voilà les conseils d’une expatriée en série!

1 : L’aventure ne vous laisse jamais tranquille.

Vous avez les pieds qui démangent? Une perpétuelle envie de voyage et la bougeotte dans votre vie quotidienne? ce sont là les premiers signes qu’une expatriation pourrait être faite pour vous! Partir pour l’étranger n’est pas nécessairement définitif, et le passeport français (si vous avez la chance de l’avoir) offre de nombreux avantages dans un nombre considérable de pays et notamment : Le visa vacances travail!

Que ce soit pour la Corée, le Japon, l’Australie ou le Canada les règles d’obtention seront différentes mais l’opportunité est la même : Vivre (pour un ou deux ans) dans un pays en ayant la possibilité d’y travailler. Pour les moins de 35 ans c’est l’opportunité rêvée pour tester vos rêves mais préparez vous, certaines destinations sont plus dures à obtenir que d’autres.

De plus, si l’aventure est omniprésente au début, sachez que même sur une ile paradisiaque, le quotidien vous rattrape, reste à savoir quel quotidien vous préférez.

2 : Vous êtes indépendants.

Beaucoup pensent l’être, puis le premier Noël loin de la famille nous ramène sur Terre. Vivre loin des siens et de ses amis n’est pas fait pour tous le monde, nous n’aimons pas moins mais peut être différemment. Idéalement nous rentrerions une fois par an et à chaque problème, en réalité, le budget ne suis pas toujours, le travail non plus (et oui, obtenir des vacances peut être très difficile à l’étranger), et maintenant nous avons une pandémie qui complique le tout.

Vivre à l’étranger peut vouloir dire être absent dans les bons moments mais surtout dans les mauvais, pensez aux décès, maladies et peines des gens que vous aimez… Si vous pensez avoir la force de les vivre loin d’eux alors rendez vous au point suivant!

3. Vous êtes solide mentalement.

Etre expatrié signifie être seul, au moins au début, au moins de temps en temps. Toutes les peines de la vie quotidienne seront vécues différemment et souvent plus durement qu’avec le soutien de nos proches. Aucun pays n’est idyllique, aucune vie ne passe sans tristesse. Peu importe votre force mentale, vous vivrez des moments difficiles, et certains sont mieux armés que d’autres pour affronter les moments difficiles sans l’aide de leur entourage. Est ce que ce point devrait vous freiner? J’espère que non, mais il vaut sans doute mieux partir en étant prévenu.

Petit conseil supplémentaire : Si vous partez pour fuir, vos problèmes vous retrouveront…

4. Vous n’avez pas peur de l’échec.

Echec amoureux, échec amical, échec professionnel et… potentiellement un retour à la maison sont à prévoir. Vivre une nouvelle culture et un nouvel environnement est perturbant, je n’ai connu aucun expatrié qui n’ait été confronté à l’échec à un moment donné dans un des domaines cités. L’échec fait partie de la vie, à mes yeux un échec est un meilleur résultat qu’une absence de tentative mais là encore, en fonction des personnes et des périodes de vie, l’échec est potentiellement destructeur.

5. Vous êtes flexibles.

Soyez le roi de Twister, flexible en tout, susceptible en rien. Vous serez confrontés à plus d’obstacles qu’on ne saurait énumérer et il y aura peut être autant de larmes que de rires mais vous en sortirez enrichis, que votre expérience dure 2 mois ou 10 ans. Finalement je pense que la seule condition pour être un bon candidat à l’expatriation est bien celle ci : vous êtes flexibles et cela vous permet de tout lâcher là où vous êtes actuellement pour tout reconstruire ailleurs.

Que vous partiez temporairement ou de façon permanente, votre départ marque le début d’une nouvelle vie, et rien ne sera jamais plus comme avant, c’est le prix et la récompense d’une expatriation.

Les 5 paradoxes de l’expatrié.

Je me suis toujours demandé si vivre à l’étranger me changerait?

En France je regardais vivre, songeuse, ces expatriés rentrés pour les vacances. J’observais amusée des comportements qui me laissaient dubitative et je pensais être différente d’eux.

Et bien j’ai eu tort.
(Définitivement).

Je partage avec vous un petit top 5 des comportements et réflexions problématiques que j’ai pu avoir depuis mon départ, en espérant que vous soyez plus indulgents que je ne l’ai été. Si des expats se reconnaissent, faites moi signes (je me sentirai moins seule)!

5 – Idéaliser son pays d’accueil (puis, déchanter).

C’est peut être un comportement de girouette, mais… Je plaide COUPABLE. Quand un français quitte son pays pour un autre, c’est souvent par choix et par attrait pour le pays d’accueil (coucou Corée).

Au départ, l’excitation est à son comble, c’est le voyage de noce, tout est intéressant, rien n’est pénible. Mon moi d’il y a deux ans, fraichement arrivé en Corée, ne voyait aucun défaut à son quotidien et même si j’étais instruite sur les problèmes coréens, ils me glissaient dessus, je trouvais des réponses (comprenez « excuses » ) à tout.

Après deux ans de vie au pays du matin calme, j’étais incapable de pardonner certaines caractéristiques de la vie coréenne et j’observais étonnée les nouveaux expatriés qui ne les voyaient pas, minimisaient ou simplement s’en fichaient… avant de réaliser que moi aussi, deux ans plus tôt j’étais dans leurs baskets.

Je pense que le mécanisme est le même partout, et je vis sans doute la même expérience au Canada.

Les pays sont semblables aux hommes, certains sont toxiques pour nous, nous pouvons en aimer d’autres pour la vie, mais aucun n’est parfait.

4 – Les français qui restent dans un entourage français à l’étranger.

Qui ne s’est jamais dit :

Pourquoi partir vivre à l’étranger si c’est pour rester entre français?

Je dois admettre que la logique derrière cette phrase me reste évidente, NEANMOINS, je comprends aujourd’hui que lier des amitiés avec des locaux ne dépend pas uniquement de l’expatrié.

Non seulement les différentes cultures ne se valent pas en matière d’ouverture d’esprit sur l’étranger, mais plus encore, vous commencez votre vie à zéro là où les locaux eux, ont déjà un quotidien satisfaisant (on leur souhaite en tout cas). Il n’est pas spontané pour tout le monde de faire de la place dans sa vie quand trop souvent on court déjà après le temps pour voir notre amoureux, la famille, nos amis.

De plus, un français reste français où qu’il aille, même si certains essayent de l’oublier. Il est naturel et sain de parfois souhaiter parler français et retrouver un bout de ses racines avec quelqu’un de notre nationalité.

Le pain au chocolat coule dans nos veines (ou chocolatine, allez je suis inclusive).

Si je persiste à croire qu’une expérience à l’étranger n’est complète qu’au contacte de personnes de la culture du pays, aujourd’hui je comprends pleinement qu’on puisse avoir besoin de nos compatriotes pour respirer et se sentir chez soit plus facilement.

3 – L’expat’ déteste la France et il est le seul à avoir ce droit.

On parle là du même phénomène qui nous amène à critiquer nos mamans à l’adolescence, mais à être prêts au duel si quelqu’un d’autre tente ne serait-ce qu’un regard de travers contre elles.

OUI j’ai quitté la France donc OUI j’ai conscience de ses défauts et j’adore disserter sur tout ce qu’on pourrait faire de mieux à la maison (Yana, présidente en 2032?) MAIS, j’ai aussi vu qu’ailleurs, on faisait bien pire sur un tas de sujets, donc attention, je sors les griffes si on critique un peu trop MA France.

la critique constructive est toujours bienvenue mais je vois beaucoup d’aveuglement, surtout de la part des candidats à l’expatriation… Vous verrez, la France c’est bien mieux que vous ne le croyiez, en attendant, je ne vous reproche rien, vous ferez votre cheminement propre plus tard en quittant notre pays (et en rentrant sans doute au bercail un jour comme la plupart d’entre nous).

Ce petit paragraphe un poil condescendant me mène droit au prochain point :

2 – Les expatriés sont des je-sais-tout un poil hautain.

Que celui qui n’a jamais pensé

« Oh dis donc la Germaine depuis qu’elle est partie vivre en Laponie elle a l’impression d’avoir la science infuse »?

me jette la première pierre.

L’expat a toujours un avis sur tout : la France, sur l’étranger… Il se contredit dans ses avis (cf la France c’est nul mais toi t’as pas le droit de le penser/dire), il est un poil condescendant: « ah tu verras, t’as pas assez de recul là, dans deux ans ce sera différent« .

COUPABLE COUPABLE COUPABLE, je suis coupable de tout cela, à divers niveau… mais je vous assure que rien n’est dit pour agacer, n’y voyez que de la bienveillance (sans doute un peu mal placée) de notre part, et croyez bien que nos babillages peuvent parfois être utiles.

Comme avec vos grands-mères, sachez prendre ce qui vous sera utile de nos radotages et laissez de coté le reste pour vous faire vos propres expériences!

1 – le FRANGLAIS.

Je place ce point en premier car c’est celui qui m’agaçait le plus avant de partir. J’admets avoir levé les yeux au ciel devant des Germaines qui cherchaient leurs mots : « Comment on dit déjà en France? ». J’ai soupiré devant le Germain qui annonçait « je rêve en anglais depuis des années maintenant ».

HA HA, pensais-je, mon petit, tu es parti depuis 6 mois et tu nous la joue à la J-C Van Damme? Ne me la fais donc pas à moi (j’étais non seulement française mais aussi « parisienne » : La pire des races!!).

HA. HA. HA.

Oui, parfois, je rêve en anglais. OUI parfois je bégaye en français car un mot décide de fuir jusqu’au fin fond de mon cerveau.

Comprenez nous, pour certains c’est sans doute du cinema ok, mais quand on n’est pas rentré à la maison depuis deux ans, que 80% de nos échanges quotidiens se font en anglais (pire, en Coréen avec moins de 1000 mots de vocabulaire), l’esprit fatigue et on se perd.

Happy happy au Canada

Ce n’est que normal, le cerveau donne priorité à l’anglais… Pour vous convaincre, anecdote :

Je suis arrivée en France un peu avant mes 7 ans, j’ai appris la langue à ce moment, et, le premier été après mon CP, je suis rentrée passer mes vacances scolaires chez mes grands parents bulgares (qui ne parlent que bulgare). En rentrant à Paris, je comprenais toujours parfaitement le français, mais n’ayant parlé que bulgare pendant des mois, mon cerveau n’arrivait tout simplement pas à me faire parler dans la langue de Molière!

Il m’a fallu des heures, voir un jour d’adaptation avant de recommencer mes bavardages francophones qui, depuis, n’ont jamais cessé. A présent, c’est le bulgare qui a du mal à sortir.

Bref tout ça pour dire que OUAIS je justifie même le franglais.

Peut être que finalement, le plus grand changement de l’expatrié, c’est de gagner en tolérance? Hum à méditer…

Y.P

Confinement – Que faire au canada (nouveaux arrivants)?

le 9 octobre dernier, juste avant le week end de thanksgiving, la nouvelle est tombée : les grosses villes de l’Ontario sont repassées en « confinement » alors que Montreal nous a précédé de quelques semaines, on en parle?

Petit rappel : En Corée du Sud nous n’avions eu aucune sorte de confinement, simplement des recommendations, la fermeture de certains lieux publics et l’obligation de porter des masques. Je sais que depuis notre départ des mesures un peu plus strictes ont été prises comme la fermeture de cafés et autre mais on ne pourra jamais comparer tout ça à l’expérience française du confinement.

Qu’en est il au Canada?

Depuis notre arrivée nous avons eu la vie douce je dois l’avouer, à part les cafés ouverts uniquement à emporter et les masques, notre vie était plutôt classique, néanmoins la montée des cas (entre 1500 et 3000 par jours depuis une bonne semaine) a mené les autorités à restreindre nos libertés :

  • fermetures des salles de sport
  • fermeture des restaurants (sauf terrasses mais comme on a 3 degrés un jour et 20 le suivant c’est assez inégal)
  • fermeture des bars
  • restriction des rassemblements à l’intérieur et à l’extérieur (mais Lucky us on n’a pas encore assez d’amis pour que ça nous concerne).
  • Retour au télétravail pour les entreprises le souhaitant et le pouvant (notamment pour les employés gouvernementaux canadiens mais pas encore pour l’ambassade française).

Vous l’aurez compris, bien que les activités soient nettement réduites, nous ne sommes encore pas dans une situation aussi dure à supporter que ce qu’a connu la France, néanmoins, la nouvelle a été un peu rude à encaisser pour nous. Notre arrivée au Canada déjà a été mi figue mi raisin (je vous jure que malgré mes expressions je ne suis pas encore centenaire) à cause de la quarantaine qui nous a mis dans une ambiance étrange dont j’ai déjà parlé, maintenant le confinement réduit notre marge de mouvements pour rencontrer de nouvelles bouilles et découvrir notre ville… Loin de nous l’idée de nous plaindre nous avons conscience que c’est pour le bien commun et nous avons déjà des idées pour nous (et vous?) occuper!

1 – Le plein air!

Le Canada est connu pour ses paysages incroyables et sa nature, ce n’est pas un cliché vide de sens! Foncez, que ce soit dans un parc près de chez vous ou à une ou deux heures de route, l’automne en particulier est l’occasion parfaite pour les vadrouilles : profitez en la neige peut arriver dès la fin octobre! La ville d’Ottawa où nous habitons offre déjà de très jolies balades mais si vous souhaitez vous évader un bon coup, 20 minutes de voitures suffisent pour atteindre :

  • Sentier de la tourbière Mer bleue.
  • Le parc Gatineau (qui est aussi le plus connu du coin et vous pourrez y trouver une foule de voiture car en raison du Corona certains parking sont fermés).
  • La ceinture verte.

L’application All Trails référence tous les sentiers du Canada et les classe en fonction de leur difficulté ( le niveau facile est une promenade classique) et certains sont accessibles aux vélos!

2 – Des activités dignes des Gilmore Girls.

Cueillette de pommes, poires, citrouilles… Tout ce qui est saisonnier ou presque se ramasse soit même dans de grands et jolis champs, c’est l’occasion rêvée pour une activité locale interactive qui nous apprend plus sur ce que nous consommons (j’étais loin d’imaginer combien d’espèces de courges différentes il existait) et de gouter des recettes locales originales : La Poutine et les frites de courges goutées chez Courge & Cie sont un délice!

Qui plus est, notre cueillette nous sera utile pour les deux points suivants :

3 – Cuisiner local!

Si vous êtes comme moi : plutôt piètre cuisiniers, ou plutôt du genre pratique avec peu de temps pour cuisiner, c’est l’occasion parfaite pour vous y mettre, surtout qu’ici, il faut oublier les pâtes toutes prêtes à acheter au supermarché! Bonjour les tartes aux pommes preparée de A à Z (je ne suis pas encore la reine des pie crust mais je ne lache rien!). Octobre est aussi le mois de Thanksgiving au Canada, une belle occasion de vous lancer dans la préparation de leurs dindes GEANTES ( de notre coté juste avec un cuissot on en a eu pour deux gros repas).

4 – Préparer Halloween!

Une citrouille, deux citrouilles, QUINZE citrouilles pour décorer la maison et faire des tartes à la Citrouille! Faites un tour à Walmart, Home Dépôt et Dollarama pour faire le plein de décorations à tous les prix et transformez votre nid en maison hantée! Bon courage si vous avez un chat, Olive adore chasser les chauve souris collées à nos vitres mais les pauvres survivent aussi bien que possible!

Pour les plus mordus, les cinémas de quartiers proposent souvent des événements sympas (hors Corona), le Mayfair d’Ottawa qui date des années 1930 (et qui est déjà notre chouchou) avait prévu tout un mois de l’horreur vintage! Ce sera partie remise, l’année prochaine on ne manquera pas ça!

5 – Prévoir les prochains voyages!

Le Canada est immense, je ne vous apprends rien, sa visite demande donc une organisation! On ne peut pas partir sur un coup de tête pour traverser le pays en voiture comme en Corée ( en 5 heures nous étions dans le Sud de la péninsule, ici on ne serait pas sortis de l’Ontario!).

Vos meilleurs amis, les blogs, les instagram mais surtout google map! Si comme nous, vous êtes plutôt du genre à tout organiser vous même et souhaitez éviter les lieux un peu trop touristiques (je n’oserais pas parler de foule au Canada mais qui sait?) alors google map sera votre meilleur ami! Les voyageurs avant vous auront sans doute laissé des commentaires, des photos vous permettant de mieux préparer vos voyages en vous baladant sur la carte (et ça permet de maintenir un certain périmètre).

Ne vous éloignez pas trop on prévoit un super voyage de quelques jours, pour mon anniversaire le mois prochain (si tout va bien évidemment avec Monsieur Rona).

PS et pourquoi ne pas vous créer un book de voyage pour immortaliser l’aventure voir un blog ou un Instagram pour la partager avec nous? Perso, je suis fan de ce genre de contenu!

De Séoul au canada

Hey!

Je n’ai pas écrit ici depuis un certain temps, et il me manque encore des articles sur la Corée mais j’avais quand même envie de vous écrire de façon plus informelle encore que d’habitude.

Nous sommes arrivés au Canada le 14 Aout dernier, depuis presque deux mois donc, mais il a fallu passer par une quatorzaine avant de commencer l’aventure ce qui a rendu l’arrivée dans notre nouveau pays quelque peu lunaire. Imaginez être dans un pays inconnu mais une chambre d’hôtel (qui vous semble familière vu que tous les hôtels se ressemblent un peu).

Depuis que nous sommes à Ottawa je pense à des tas de choses, concernant la Corée, le Canada, la vie en général, c’est assez fou cette tempête de pensées.

Vous êtes quelques uns à m’avoir connue grâce à la Corée du Sud, en tombant sur mon Instagram ou en essayant d’y d’organiser un voyage et je pense que les plus assidus ont senti un refroidissement de ma part envers le pays du matin clair (et oui, clair et non calme), j’en suis la première désolée!

Pour être honnête quand la proposition de mutation de Max est tombée nous avons paniqué et étions prêts à la refuser. Séoul était chez nous, nous nous amusions plutôt bien, notre vie y était construite puis, nous avons réfléchi un instant… Le Canada nous faisait franchement rêver, les buildings nous lassaient… La Corée a été une aventure merveilleuse et je garderai pour toujours de l’amour pour ce pays mais (et oui, MAIS) la période du Corona m’a fait déchanter.

Les 8 derniers mois ont été compliqués pour tout le monde, sans parler des confinements et personnes malades, cette pandémie a remis en question énormément de positions, idées et surtout elle a fait ressortir le meilleur comme le pire chez les gens. Les coréens n’ont pas échappé à la règle et pour nous, le comportement d’une minorité trop présente a fini par nous pousser à faire nos bagages pour le Canada.

Nous avons déjà abordé en gros les sujets qui posaient problème en Corée du Sud, et bien à Séoul en temps qu’étrangers, en période de Corona nous avons subi plus de micro agressions que pendant un an et demi avant la pandémie. Des restaurants, bars, cafés et saunas interdisaient leurs établissements aux étrangers, des médecins refusaient de prendre rendez vous sans meme s’en cacher, des coréens m’ont meme enguirlandée dans la rue pour un masque soit disant mal mis (spoiler : il était bien mis mais ma présence les gênait alors que je n’étais pas sortie du pays depuis des mois avant la pandémie) alors même qu’il n’y avait pas d’obligation d’en porter en extérieur à l’époque…

Les regards se sont fait de moins en moins bienveillants, même dans notre immeuble alors qu’en Corée du Sud les clusters étaient tous d’origine coréenne (au moment de notre départ du moins), les règles d’immigration se durcissent de plus en plus chaque mois et si nous n’étions pas concernés par ces changements (visa diplo)… L’étranger n’est pas le bienvenu et nous ne tenions pas à nous imposer à un pays qui ne veut pas de « nous ».

Je ne vais pas vous mentir, le jour du départ, il n’y a eu ni larmes ni regrets… peut être que ça viendra plus tard, après tout, notre vie en Corée a été amputée d’un an et surtout, notre départ s’est fait en 3 mois. Quand je vois des images de Séoul je pense encore « Home » mais je n’ai pas de tristesse en moi, je dois quand même admettre que je ne réalise pas forcément que je ne peux physiquement pas y retourner en claquant des doigts…

L’automne au Canada a déjà volé mon coeur!

Je ne remercierai jamais assez la Corée, ce que j’y ai vécu m’a fait renouer avec ma créativité, m’a donné de nouveaux rêves à un moment où les miens s’étaient violemment écrasés. J’ai appris que je valais plus que mon diplôme et que savoir comprendre un arrêt de la Cour de Cassation n’était pas mon seul talent. Je repars plus combative que jamais et plus à l’écoute de ma personne et du bien-être de mon chéri, mille projets (certains professionnels) dans ma sacoche! Je crois que nous avons grandi.

La vie continue et le Canada nous accueille les bras grands ouverts, j’avais oublié que la vie pouvait être aussi facile, aussi douce au quotidien… Vous venez avec nous?

Ce blog restera d’une part axé sur le voyage les découvertes et idées de visites mais j’ai également envie qu’il prenne une tournure plus personnelle, qu’il porte mes engagements personnels et mes réflexions! Il y a tellement à dire, vivre et déconstruire, nos voyages et expatriations me révèlent et m’apprennent beaucoup!

9 lieux à visiter à Jeju en Corée du Sud (Jeju en une semaine 2/3)

Hey Guys, cette semaine on se retrouve avec la suite des aventures à Jeju avec le jour 3 et 4! Accrochez vous, l’article sera long (pas la vidéo, j’ai tout condensé en 5 minutes!)!

Jour 3 : La cote Sud, entre cascade et bord de mer.

Il y a un repas que nous aimons tout particulièrement avec Max, le brunch! Bien sur en semaine avec le boulot on ne peut pas trop en profiter alors pendant nos vacances on s’en donne à coeur joie!

Etape 1 : la cascade Sojeongbang et brunch !

Pour commencer la troisième journée de notre voyage nous avons choisi un café stratégique pour commencer nos visites tout de suite après le repas : Honey moon house!

Adresse : 허니문하우스 카페 & 베이커리 Honeymoon House Cafe & Bakery Jeju-do, Seogwipo-si, 특별자치도, Chilsimni-ro, 228-13 KR

Je conseille tout particulièrement la pizza Margarita et les cookies aux pépites de chocolat!

Le café ouvre à 9h30 ce qui est relativement tôt pour la Corée du Sud, et vous permets de visiter avant ou après, la cascade SOJEONGBANG : En Corée ne vous attendez pas à des cascades sauvages et impressionnantes comme on peut en voir en Amérique. Elles sont petites mais mignonnes, et celle ci a la particularité de se trouver en bord de mer ce qui la rend encore plus mignonne. Si vous arrivez assez tôt vous aurez le plaisir (véritable luxe) de la visiter seuls!

 Si vous souhaitez voir une autre cascade un peu plus impressionnante, en prenant la route et sur le chemin de notre étape suivante, vous trouverez, à moins de 5 min de la première cascade :

Etape 2 : Jeongbang

Cascade en Corée du Sud

Elle est plus grande, plus impressionnante, et plus visitée… la photo est jolie mais j’ai fait la queue 5 minutes pour l’avoir ce qui pour moi est déjà trop…

Et nous voilà de nouveau sur la route pour la prochaine étape de notre journée :

Etape 3 : Oedolagae, The lonely rock

En arrivant sur le site, vous ne verrez que lui, le rocher solitaire! On l’appelle comme par ça parce qu’il a l’air bien seul au milieu de la mer!

La légende dit que ce rocher serait une grand mère coréenne qui a attendu longtemps, longtemps le retour de son vieil amoureux parti pêcher en mer. Elle aurait attendu si longtemps, et son amoureux ne revenant pas, elle se serait transformée en pierre (le surnom du rocher est « Grandma Rock »).

La balade est agréable le long de la falaise et un peu ombragée (non négligeable pendant l’été coréen), achetez vous un petit jus de Hallabong (la mandarine locale) fraichement pressées dans un des petits stands présents un peu partout avant de vous diriger vers les piscines naturelles accessibles à pieds! La baignade est conseillée, si vous voulez la faire à la coréenne prévoyez des vêtements (oui oui plus ils sont longs mieux c’est) et le gilet de sauvetage que vous pourrez louer sur place!

Ou alors… faites comme Max lancez vous à l’européenne! maillot de bain en étendard!

Apres tout ça il était grand temps de faire une pause non?

Direction le café lounge Vadada où l’on peut prendre un café glacé, un cocktail ou même diner avec une vue sur des roches volcaniques (comme un peu partout sur Jeju, mais c’est joli en dinant!). Je conseille les burgers, et le Hallabong Spritz pour rester local!

Adresse : Vadadajeju Jeju-do, Seogwipo-si, Daepo-dong, 2384

Instagram : Vadada

Derniere etape du jour 3 : Golden sand beach.

Si vous continuez à longer la cote Sud, vous allez tomber sur une petite plage au nom prometteur : la Golden Sand Beach… ne vous laissez pas avoir comme nous par ce nom poétique, elle est sympa cette petite plage et calme, même au coucher du soleil mais elle est bien plus industrielle que ce que les photos laissent voir. On n’a pas regretté le petit détour cela dit, un coucher de soleil sur la plage vaut toujours le coup!

Jour 4 : CHamps de thés et hortensias

Etape 1 : Brunch avec vue, Seongsan Ilchulbong.

Ce jour là, encore une fois nous avons commencé la journée par un brunch avec vue au café Orda, à l’extreme Est de l’ile, au pieds de Seongsan Ilchulbong (un cratère aujourd’hui verdoyant) nous y sommes allés pour y voir les lueurs du matin et espérer apercevoir des Haenyeo, ces plongeuses mythiques coréennes! Attention pendant la période du Corona virus il est plus dur de les rencontrer tout simplement pour des raisons de protections, la majorité de ces plongeuses ont plus de 60 ans, si elles semblent indestructibles dans l’eau elles ne le sont pas contre le virus!

Le lieu est connu pour ses levés de soleil mais manque de chance on a eu des nuages chaque jour pour le petit matin!

Les instagrameurs apprécieront le petit photo set qui permet une bébé séance photo avec un cadre donnant sur le ciel comme vous le voyez sur les photos (cette disposition est très populaire en Corée de nombreux cafés aux quatre coins du pays la proposent)

Adresse :  Jeju-do, Seogwipo-si, Seongsan-eup, FW9P+G5

Instagram : Orda

Etape 2 : Cascade Cheonjiyeon

Celle ci est ma préférée, je la trouve la plus intime et si vous voulez vous baigner c’est celle ci que je conseille (même si l’eau était plutôt gelée)! il y a une jolie petite balade boisée qui vous mènera jusqu’à la cascade, les quelques marches ont tiré sur les courbatures qui se formaient après l’ascension du volcan!

Etape 3 : Les plantations de thé de Jeju

On arrive à mon étape préférée de la journée! Les champs de thé! La façon la plus classique de les visiter est de d’abord voir le musée du thé Ossuloc que vous trouverez facilement sur votre GPS et d’enchainer sur les plantations qui sont accolées au musée. Oui mais, je dois l’avouer, nous ne sommes pas fan de musées pendant nos aventures, surtout s’il fait beau. Nous étions partis pour le visiter, comme tout le monde mais le monde fou sur le parking nous a fait perdre toute envie. Surtout que depuis 10 min je louchais sur des plantations de thé qui se trouvaient du coté opposé du musée le long de la route

On a décidé de tenter le coup, demi tour, et à la première sortie on s’est engouffré dans les champs!

De vraies routes passent au milieu des parcelles et nous avons croisés deux trois explorateurs qui avaient fait le même choix que nous, sans aucun signe d’interdiction (et même des panneaux de signalisation) donc je suppose que l’endroit est libre d’accès!

Je conseillerais mille fois de tenter notre solution! je vous laisse la localisation approximative (le coeur vert représente le musée Ossuloc!). En observant les photos des champs de thé près du musée je les trouve bien moins « naturels » que les nôtres, avec des lampadaires notamment…(et surtout… vous aurez la foule en moins, mais dans le musée vous pouvez déguster des gâteaux au thé vert! si vous êtes des amateurs alors ce serait dommage de passer à coté).

Le reste des photos sera sur Instagram petit à petit!

Apres la balade dans les champs, faites route pour une fin d’après midi vers :

Etape 4 : Camellia Hill

S’il y a bien une chose que les coréens aiment, c’est les fleurs… tous le pays est un vaste jardin et chaque saison a sa propre fleur (parfois même chaque mois). Vous, vous en doutez le lieu dont je parle est un énorme jardin de camélia, oui mais en été les camélias sont déjà fanés et alors le lieu se transforme en une grande foret d’hortensias bleutés!

Attention, le lieu est adoré des coréens ce qui veut dire : foule, c’est pour cela que je conseille de viser la fin de journée car les familles auront déjà quitté les lieux alors qu’ils deviennent très jolis avec les loupiotes allumées!

Derniere etape : la foret des lucioles (Gotjawal)

Pour cette dernière activité de la journée je vais devoir emprunter des photos à d’autres sites internet car mon matériel photo n’était pas assez puissants pour capturer la magie!

Il existe à Jeju, une petite forêt (petite mais dense) qui, pendant le mois de juillet se transforme en quelque chose de magique. Une fois la nuit tombée des milliers de lucioles se réveillent et dansent dans le sous bois!

Il faut acheter ses billets le jour même sur les lieux à 14h (cherchez GOTJAWAL sur vos cartes), attention seulement 900 billets sont vendus par jours, ensuite on nous donne rendez vous le soir à une heure précise pour une visite du sous bois! cette année avec le Corona nous avions l’autorisation de nous balader librement dans le sous bois pour éviter les groupes (et aussi parce qu’infiniment moins de billets sont vendus).

Ces quelques photos sont empruntées sur le site « visit jeju, la réalité était très fidèle aux clichés:

Cette visite était purement magique, je pense que finalement nous avons eu beaucoup de chance de ne pas la faire en groupe, nous étions seuls dans une foret de petite fées! J’en rêve encore 🙂 même si je dois avouer que dans la foret noire j’ai eu quelques moments de petits stress…

NOUS TOUCHONS ENFIN AU BOUT DE CES DEUX JOURS! NE VOUS EN FAITES PAS, LE RESTE DU VOYAGE A ÉTÉ MOINS INTENSE! NOUS SAVIONS QUE NOUS AURIONS DEUX JOURS DE PLUIE SUR UNE SEMAINE DONC NOUS AVONS INTENSIFIÉ LE DEBUT DU SEJOUR POUR AVOIR LE TEMPS DE VOIR CE QUI NOUS PARAISSAIT INCONTOURNABLE!

N’hésitez pas à me laisser vos impressions ici, sur Youtube ou sur Instagram! Partagez les adresses ou des anecdotes qui ne seraient pas dans mon articles pour ceux qui pourraient se servir de l’article pour leurs voyages!

En bonus, cette photo pour vous donner l’idée d’un diner junk food sympa, avec vue!

Sur une plage de l'ile de Jeju en Corée du Sud, je me tiens de dos entre deux statues en pierre typiques de l'ile.

Une semaine à Jeju : programme de visite! 1/3

Je me rends compte que vous êtes nombreux à partir en Corée du Sud pour de longues vacances ou bien, êtes prêts à revenir plusieurs fois au cours des années! Dans de telles conditions, vous ferez bien un petit détour en vous écartant de Séoul et Busan pour visiter JEJU!

Je vous embarque avec moi pour sept jours de visite guidée!

Jour 1 : Voyage et conseils generaux.

VOYAGE : Jeju n’est qu’à une heure d’avion de Séoul ou de Busan, vous pouvez également prendre un ferry si vous êtes dans le Sud de la Corée.

TRANSPORT : Visiter Jeju en bus est possible mais, plus encore qu’ailleurs que dans le reste de la Corée du Sud je conseillerais de louer une voiture pour être particulièrement indépendant (certaines activités exigent un départ très matinal). Si vous ne parlez pas coréen, lotte rent a car propose un service en anglais sur leur site internet (attention pour louer une voiture en Corée vous aurez besoin à minima d’un permis de conduire international qu’il faut demander en amont).

LOGEMENT : Jeju regorge d’hôtels, de pensions et d’airbnb, vous pouvez même y faire du camping, mais si je peux me permettre un conseil, je vous dirai de prendre un logement autour de Seogwipo. Si vous ne souhaitez pas changer d’hôtel plusieurs fois pendant votre séjour, la cote sud, centrale, sera le parfait compromis. Par ailleurs, je trouve la cote Sud bien plus charmante que la cote Nord mais ça, c’est personnel!

Les bieres coréennes ne sont pas les meilleures mais elles restent fraiches!

SAISON : Mai-Juin puis Septembre – Octobre sont les meilleures saisons pour visiter la Corée, les températures sont clémentes tout en évitant la foule et la mousson de l’été. En partant du 20 au 27 juin nous avons eu des températures chaudes mais la pluie de la mousson ne nous a pas épargnés (malgré tout, nous sommes chanceux, nous n’avons eu que deux jours de pluie). Si vous parte en été prévoyez large, comme nous, pour cause de pluie torrentielle qui empêchera certaines activités.

L’ile de Jeju est petite mais pleine de petits bonheurs, n’hésitez pas à partir en vadrouille autour de votre hôtel même sans plan spécifique!

Jour 2 : Ascension d’Hallasan, le plus haut sommet de Corée du Sud!

Hallasan est un volcan, c’est aussi le plus haut sommet de Corée du sud du haut de ses 1950 mètres!

Il existe 6 chemins de randonnées, de différentes difficultés, attention, les plus courts ne sont pas les plus simples physiquement.

Nous avons choisi de faire le chemin le plus simple même s’il était le plus long : SEONGPANAK.

Bien que je sois quelqu’un de relativement sportif je dois vous prévenir, ce n’est pas une montée particulièrement facile, les débutants souffrirons beaucoup MAIS avec des pauses vous parviendrez au bout!

Attention tout de même, la randonnée est longue (plus de 20 km si vous souhaitez voir les deux cratères du volcan) et SURTOUT vous devez parvenir à un point donné (à environ 2km du sommet de la montagne) avant 13h pour pouvoir avoir accès à la montée finale (qui est la partie la plus rude de tout le parcours)!

La plupart du temps on marche sous le feuillage des arbres, donc pas de vue mais une atmosphère très agréable! les premiers kilomètres s’avalent très facilement, on est frais et le sol est aménagé à la coréenne avec une sorte de tapis, puis, on passe sur des rochers de plus en plus escarpés… On s’en rend compte un peu plus pendant la descente d’ailleurs, une fois que le corps est fatigué

Etrangement, j’ai mieux vécu la toute dernière partie de l’ascension, qui est pourtant la plus brutale mais c’est sans doute parce que nous venions de déjeuner et mon kimbap m’a reboosté!

  • Je ne peux que conseiller de commencer le plus tôt possible la randonnée, surtout en été pour éviter au mieux les températures trop chaudes.
  • Prévoyez absolument de l’eau en quantité et de la nourriture car il n’y a pas de point de vente sur la montagne (et au début de la randonnée non plus quand nous l’avons faite).
  • Ne vous précipitez pas, nous avons vu de nombreux promeneur se griller en fonçant sur les premiers km qui ont un dénivelé très faible pour finir mort de fatigue et incapables d’avancer quand les choses deviennent sérieuses.

Et voilà vous y êtes, profitez de la vue (au milieu d’une foule de coréens non présents sur l’image!).

Et voilà, n’hésitez pas à regarder le vlog de notre début de voyage sur Jeju en espérant que ça puisse vous donner des idées ou en motiver certains pour tenter ce volcan! Vous y retrouverez les différentes étapes de ma tronche au fur et à mesure de la montée… Je ne mentirai pas, les courbatures ont fini par arriver, mais on en a vu des pires et elles en valaient la peine!

Les histoires d’amour en corée du Sud! 2/2

Ah l’amour, en temps que parisienne, je clame haut et fort que Paris est la ville de l’amour… Je suis le fruit de son romantisme réaliste où un « je t’aime » à 4h du matin, sur le parvis de Notre Dame, en partageant une cigarette me fait fondre 1 milliard de fois plus que les histoires de princes et de princesses (même si j’adore Disney).

Pourtant, ces dernières années on a vu la Corée du Sud s’élever rapidement comme référence de romantisme aussi bien par les dramas que par des médias comme youtube et instagram où certains créateurs (un peu chanceux il faut l’admettre cf mon précédent article), partagent et mettent en avant leurs belles histoires assaisonnées à la coréenne. À coup de fête des 100 jours, bouquets de fleurs et date au DVD room les coréens peuvent en mettre plein la vue…

Alors, qu’en penser?

Je suis une amoureuse de l’amour, vous pouvez m’en parler pendant des heures et si je vous l’ai déjà dit, les dramas n’ont rien de vrai (RIEN), je connais en revanche de très jolies histoires et comme promis j’ai envie de vous les partager!!

puisque les adultes habitent encore chez leurs parents, les rendez vous se font à l’extérieur!

En Corée comme partout ailleurs, les rencontres se font au hasard des activités…

Mon amie Camille vient d’épouser son compagnon qu’elle a rencontré… dans un bar… Rien de nouveau sous le soleil n’est ce pas? Leur histoire a commencé comme la plupart des histoires, doucement, en prenant le temps de se connaitre quelques semaines, mois avant d’officialiser leur couple! Le chéri de Camille est coréen mais il se fiche pas mal des conventions de son pays, il est très tatoué et avait déjà été en relation sérieuse avec une étrangère avant de tomber amoureux de mon amie! Très indépendant, sa famille a très vite accepté Camille (par ouverture d’esprit ou parce qu’il ne leur aurait pas laissé le choix avec sa force de caractère? Sans doute les deux c’est bien sa famille qui a élevé l’amoureux tel qu’il est aujourd’hui).

Regardez moi ces bouilles d’amour!

Elle m’a confié que l’amoureux s’était posé la question du mariage quelques temps avant que ça ne se concrétise tout simplement pour pouvoir envisager une relation sur le long terme avec elle… C’est malheureusement une question récurrente dans les couples coréens + étrangers puisque les règles d’immigrations sont très strictes, le coréen doit se demander s’il est prêt à épouser sa compagne pour pouvoir poursuivre une relation (sans être dans la longue distance). Les couples doivent souvent se poser la question du futur plus vite qu’ils auraient pu le faire dans un quotidien uni culturel MAIS HEY, pourquoi pas, au moins on ne perd pas de temps 😉

Aucun des deux n’était particulièrement porté sur le mariage, mais à les observer, mon petit doigt me dit qu’un jour ou l’autre ils se seraient lancés quoi qu’il arrive!

C’est à ce moment que beaucoup de relations ne tiennent pas. Le partenaire coréen ne s’imagine pas vivre avec le partenaire étranger, la famille peut poser problème, l’un ou l autre ne s’imagine pas vivre en Corée ou quitter, la question se pose trop vite pour l’un ou l’autre des partenaires…

Pour le cas de ma Camille, le chéri tenait bien trop à elle pour prendre le risque de la perdre pour une question de pays. Le mariage a été réfléchi et sans stress, ils se sont dit oui, un peu après leur premier anniversaire d’amour et je crois dur comme fer que leur histoire durera toujours!

Quand on connait ce couple, la compatibilité est évidente, ils sont tous les deux dans le monde du tatouage, des jeux videos, plutôt casaniers, ils arrivent à surmonter les différences culturelles (plutôt facilement) grâce à leur caractères similaires et leurs activités communes (Camille affirme quand même volontiers que son époux n’est pas le coréen lambda, son mode de vie et ses pensées s’écartent souvent de ce qu’on attend du « coréen »). Leur vie est pleine de projets à deux et leur cocon est leur couple!

Vous, vous souvenez quand je vous disais dans mon article précédent que Tinder en Corée était le diable et qu’il fallait fuir?

Et bien je vais me contredire totalement en vous parlant de Lucy, qui a rencontré son amour sur Tinder! Le couple s’est « rencontré virtuellement » un mois de janvier et a échangé pendant des mois. Monsieur étant réticent à l’idée d’une rencontre, Madame faisait sa vie à coté… Sans trouver le bonheur pour cause de mauvaises rencontres. Après une déception avec un bon gros sagouin coréen, Lucy a décidé de ne pas perdre son temps si Monsieur ne voulait pas la rencontrer rapidement (après des mois de discussions elle était dans son bon droit)

Spoiler : Il n’a pu résister, papoter aussi longtemps, ça créer des liens alors le premier date a été organisé puis le second et ainsi de suite pendant un mois.

Lucy savait qu’elle voulait s’engager plus officiellement avec lui mais, de son coté c’était plus compliqué... Malgré ses sentiments, il est plus âgé, elle est en PVT (donc visa d’1 an seulement), c’était dur de se laisser aller

Au terme de longues discutions sérieuses, sur l‘avenir, le mariage, la conception de la vie et du coupleL’amour triomphe finalement :

Depuis, le couple vit sa vie dans l’amour!! Là encore, une des clés de la relation c’est un peu la famille… Les parents du chéri coréen comme de Lucy acceptent très bien leur relation, la belle maman coréenne souhaitant même que son fils parte vivre en France!

Je pourrais continuer longtemps en vous parlant de ma copine enceinte et de son Mister parfait qu’elle a épousé après avoir attendu patiemment qu’il se décide à tenter l’aventure (pour le meilleur), ou de ma copine qui sort avec un super garçon, divorcé, avec son lot de réflexions sur le futur de leur couple mais j’ai surtout envie de pointer le doigt sur leurs points communs:

Chaque relation multiculturelle de mon entourage qui fonctionne est le fruit d’une mure réflexion et finalement un travail d’équipe. Soit la partie coréenne vient d’une famille ouverte (qui a parfois vécu à l’étranger) soit elle est forte psychologiquement et se sent prête à aller contre les normes sociales coréennes et éventuellement sa famille.

Presque toutes les filles avec qui j’ai pu parler m’ont confié à un moment donné « mon chéri n’est pas le coréen de base/ n’a pas la vie coréenne standard »! Des coréens et coréennes comme ça il y en a bien plus qu’on pourrait l’imaginer au premier coup d’oeil, en particulier maintenant que beaucoup de jeunes partent faire leurs études hors de la Corée!

En revanche, vous l’aurez sans doute compris, sauf rares exceptions, les coréens sérieux prendront le temps de la réflexion et le temps de vous connaitre avant de se lancer dans une relation avec une ou un étranger… C’est normal ne leur en voulez pas les enjeux peuvent être lourds... je connais des cas où les familles coréennes rendent la vie impossible au jeune couple…

Les conseils qu’on peut vous donner en tant que gang d’etrangeres en coree?

  • Prenez votre temps si vous cherchez l’amour de votre vie mais que vous n’êtes pas prêts à quelques détours.
  • Evitez les coréens et coréennes qui s’enflamment très vite : les « je t’aime » ici peuvent fuser en deux jours pour mieux obtenir ce que l’on veut, le vrai je t’aime sera souvent la présentation à la famille.
  • Ne prenez pas mal ce qui peut sembler être une réserve chez votre compagnon, ce sera souvent le signe qu’au contraire il vous respecte et vous envisage sérieusement, pour en être surs, communiquez communiquez communiquez!
  • Ne vous oubliez pas dans la culture coréenne : Vous n’avez pas été éduqués de la même façon, vous n’avez donc pas les mêmes codes et il vous faudra trouver un terrain d’entente quelque part entre les deux cultures!
  • Tinder en Corée c’est le mal… mais pas que finalement! Il suffit simplement de faire attention!
  • FEU ROUGE sur les collectionneurs d’étrangères! attention, si sa liste de petites amies étrangères est haute comme la lotte Tower, méfiez vous… cherche t il à échapper à la culture coréenne dans laquelle il ne se reconnait pas ou, est ce un collectionneur?
  • Ne soyez pas la/le petit/e ami/e fantôme, si rencontrer la Madre c’est signe d’engagement suprême, ses amis eux ce n’est pas la mer à boire!
  • Battez vous si votre couple en vaut la chandelle mais ne vous sacrifiez pas! accrochez vous, si le problème est la belle famille coréenne, parfois ça s’arrange avec le temps quand ils apprennent à vous connaitre ou simplement abandonnent la bataille…

L’amour vaut la peine du combat, chaque couple aura des difficultés sans même être de cultures différentes, cependant, n’acceptez pas l’inacceptable au nom d’un idéal imaginaire et n’oubliez jamais que votre compagnon devrait se battre à vos cotés.