5 raisons de choisir ottawa pour une expatriation au canada

Ottawa, capitale administrative mais pas du fun? Je pense que si vous me suivez consciencieusement, vous savez parfaitement que je ne suis pas d’accord! En parlant autour de nous de notre affectation à Ottawa nous, nous sommes heurtés à la même réaction: beaucoup semblaient déçus (pour nous) que notre ville ne soit pas Montreal ou Toronto, pourtant, nous étions ravis (et le restons). Apres 5 mois sur place, je pense un peu comprendre pourquoi ma ville a aussi peu de succès après des gens qui n’y vivent pas, les façades! Souvent les établissements sont jolis, les restaurants sont bons mais leurs devantures ne sont pas souvent très fancy… J’ai l’impression que ça tend à changer cela dit! Allez, c’est parti, je vous explique pourquoi Ottawa est la bonne ville pour s’expatrier au Canada, en 5 raisons :

5 – Ontario contre Quebec.

En France, expatriation au Canada semble rimer pour tout le monde, ou presque, avec « Quebec« .. On retrouve cette impression dans les chiffres car si on estime à 140 000 le nombre de français au Canada, plus de 100 000 se trouvent dans la province du Quebec. Dans ce cas la question se pose, vous souhaitez vous expatrier ou visiter un village français?

(bien sur, je suis provocatrice, EVIDEMENT que le Quebec n’est pas la France et nous le réalisons toujours plus à chaque contact. Néanmoins, je trouve quand même plus sympa de se retrouver dans un environnement moins… familier! Tout dépend de vos objectifs d’expatriation mais je conseillerai le coté anglophone tout particulièrement pour ceux qui sont en PVT ou en permis temporaires. On ne sait jamais, s’il faut rentrer en France au bout de l’aventure alors autant rentrer bilingues non?).

Blagues à part, pourquoi est-ce important de partir vers une province moins prisée par les français? Tout simplement pour des raisons administratives. Le système d’immigration pour le Quebec depuis la France est actuellement saturé. Si vous avez moins de 35 ans il est possible de passer par un PVT mais la distribution des permis se fait par tirage au sort et rend la procédure très aléatoire car chaque année il y a plus de demandes de PVT que d’autorisations accordées. Alors que les délais d’obtention d’une résidence permanente pour le Quebec sont de plusieurs années, en Ontario vous pourrez avoir une réponse en 6 mois (hors Covid, évidemment puisque là tout est un peu bloqué.), de plus il existe un système dit de « mobilité francophone » qui n’est disponible qu’hors du Quebec.

Etre français et bilingue (ou au moins fonctionnel) en anglais à Ottawa est un véritable atout professionnel alors qu’au Quebec c’est plus ou moins une norme.

4. Ottawa est la ville la plus Canadienne du Canada.

Je reprends là les mots d’un copain canadien, d’après lui, Ottawa représente le mieux le mélange culturel entre le coté anglophone et francophone! La capitale est la seule ville véritablement bilingue et partout où vous irez vous trouverez quelqu’un parlant français si vous en avez besoin (oui, même dans la plupart des commerces)… Par conséquent, ceux qui parlent un anglais encore un peu bancal ne devraient pas avoir peur, vous avez la parfaite opportunité de vous améliorer dans un environnement bienveillant sans avoir besoin de passer par le Quebec!

La ville étant la capitale, de nombreux événements y sont organisés sous forme de festivals au fil des mois et des fêtes canadiennes et ses musées font partie des plus réputés du pays (vivement la fin du Corona pour que je puisse faire un tour en avion au dessus de la ville grâce au musée de l’aviation! et oui… c’est la classe).

En comparaison de Toronto ou Montreal, certes, Ottawa est plus petite, mais nous sommes loin du village basque! Nous sommes 1,5 millions d’habitants bien qu’au quotidien vous ne le sentirez pas car la ville est très étendue mais vous imaginez bien qu’avec deux Universités nous avons une vie active et de nombreux bars et activités!

3. Les trop grandes villes sont surcotées.

J’ai habité deux ans à Séoul, croyez moi, je sais de quoi je parle! Si Ottawa n’est pas une petite ville nous avons tout de même les avantages de ne pas être une mégalopole dense : nous ne connaissons pas les embouteillages ou si peu. Les buildings ne font pas partie de notre quotidien (et personnellement je les trouve très vite lassants), les rues sont jolies et basses avec beaucoup de maisons en briques orange qui vous rappelleront les séries américaines de notre enfance!

A Ottawa, j’observe une vraie vie de quartier, nos commerçants, nos voisins nous connaissent, nous avons nos habitudes dans le cinema du quartier façon Gilmore Girls et les gens ont cette bienveillance typique aux villes plus petites. A Ottawa, les inconnus se disent bonjour en se rencontrant en balade ou simplement en croisant un regard en pleine ville et nous ne sommes pas les énièmes français qui vont et qui viennent et n’intéressent plus personnes (et ce, malgré le fait qu’Ottawa soit une grande habituée des expatriés puisque les diplomates y pullulent). Nos voisins nous ont accueillis à bras ouverts, curieux et content d’avoir des frenchies dans le quartier. En parcourant les groupes Facebook d’expatriés je n’ai pas souvent lu ce genre de retours : Nous faire des amis à Ottawa a été étonnamment simple… Nos voisins sont simplement venus nous proposer de boire des coups, depuis, c’est un rendez vous hebdomadaire!

Le marché de l’immobilier, s’il reste celui d’une grande ville est néanmoins bien plus abordable que celui de Montreal et Toronto! Pour 1500 euros par mois vous pouvez très bien avoir une maison de ville (3 chambres) dans le centre alors en vous éloignant un peu… Vous pouvez aussi préférer les « Condo » et alors il devient assez facile de trouver un immeuble avec piscine et salle de sport incluse… Sympa!

4. La multiculturalité façon bobo.

Ottawa est effectivement une ville administrative, en tant que capitale du Canada elle accueille les ambassades du monde entier et est une des villes les plus riches du Canada! Avec un taux de criminalité plus bas que les autres grandes villes canadiennes: 74% des participants au sondage déclarent que la ville est sécuritaire alors que les villes les moins sécuritaires pour leurs habitants sont dans l’ordre Winnipeg, Toronto, Montréal, Saskatoon et Québec (à titre de comparaison à paris la stat. est de 50% à peu près. La ville est un énorme patchwork de cultures et vous trouverez de quoi vous rappeler vos origines et en découvrir d’autres, quelles qu’elles soient tout en découvrant la vie canadienne… A vous les petites boutiques vintage, les achats en vrac et les commerce éthiques!

5. La situation géographique d’Ottawa.

Géographiquement, à Ottawa, nous sommes plutôt pas mal du tout!! d’un coté le Quebec, la cote, les baleines, et de l’autre, les lacs de l’Ontario! En deux heures de voitures nous sommes à Montreal, en 4 à Toronto, en 6 à New York… c’est parfait pour les voyageurs urbains!

Nous sommes au Sud du Canada, les hivers sont froids mais pas intenables, nous avons de la neige mais nous ne gelons pas en 30 secondes de balades. Nos étés sont chauds et festifs avec des bars et restaurants en terrasses et au bord de l’eau… Notre rivière est belle et large, nous y avons des plages pour prendre des apéros en été, nos forets sont jolies et faciles d’accès et les balades y sont agréables. Bref, nous vivons bien bien bien.

Alors, d’ici quelques mois vous offrez l’apéro et je vous aide à porter les cartons de déménagement 😉 ?

5 signes que l’expatriation est faite pour vous.

Certains m’ont connue en Corée d’autres au Canada mais les plus attentifs savent que mon histoire avec l’expatriation a commencée bien avant tout cela… En vérité, bien qu’aujourd’hui française, la France a été ma première aventure hors de mon pays natal qui est : la Bulgarie! J’étais encore enfant et je n’ai pas eu de rôle dans la décision du départ, cela dit je pense que cette expérience m’a formatée pour ce qui allait suivre.

Vous êtes nombreux à me dire que vous rêveriez d’une expérience à l’étranger mais que vous n’êtes pas sûrs que ce soit fait pour vous alors, voilà les conseils d’une expatriée en série!

1 : L’aventure ne vous laisse jamais tranquille.

Vous avez les pieds qui démangent? Une perpétuelle envie de voyage et la bougeotte dans votre vie quotidienne? ce sont là les premiers signes qu’une expatriation pourrait être faite pour vous! Partir pour l’étranger n’est pas nécessairement définitif, et le passeport français (si vous avez la chance de l’avoir) offre de nombreux avantages dans un nombre considérable de pays et notamment : Le visa vacances travail!

Que ce soit pour la Corée, le Japon, l’Australie ou le Canada les règles d’obtention seront différentes mais l’opportunité est la même : Vivre (pour un ou deux ans) dans un pays en ayant la possibilité d’y travailler. Pour les moins de 35 ans c’est l’opportunité rêvée pour tester vos rêves mais préparez vous, certaines destinations sont plus dures à obtenir que d’autres.

De plus, si l’aventure est omniprésente au début, sachez que même sur une ile paradisiaque, le quotidien vous rattrape, reste à savoir quel quotidien vous préférez.

2 : Vous êtes indépendants.

Beaucoup pensent l’être, puis le premier Noël loin de la famille nous ramène sur Terre. Vivre loin des siens et de ses amis n’est pas fait pour tous le monde, nous n’aimons pas moins mais peut être différemment. Idéalement nous rentrerions une fois par an et à chaque problème, en réalité, le budget ne suis pas toujours, le travail non plus (et oui, obtenir des vacances peut être très difficile à l’étranger), et maintenant nous avons une pandémie qui complique le tout.

Vivre à l’étranger peut vouloir dire être absent dans les bons moments mais surtout dans les mauvais, pensez aux décès, maladies et peines des gens que vous aimez… Si vous pensez avoir la force de les vivre loin d’eux alors rendez vous au point suivant!

3. Vous êtes solide mentalement.

Etre expatrié signifie être seul, au moins au début, au moins de temps en temps. Toutes les peines de la vie quotidienne seront vécues différemment et souvent plus durement qu’avec le soutien de nos proches. Aucun pays n’est idyllique, aucune vie ne passe sans tristesse. Peu importe votre force mentale, vous vivrez des moments difficiles, et certains sont mieux armés que d’autres pour affronter les moments difficiles sans l’aide de leur entourage. Est ce que ce point devrait vous freiner? J’espère que non, mais il vaut sans doute mieux partir en étant prévenu.

Petit conseil supplémentaire : Si vous partez pour fuir, vos problèmes vous retrouveront…

4. Vous n’avez pas peur de l’échec.

Echec amoureux, échec amical, échec professionnel et… potentiellement un retour à la maison sont à prévoir. Vivre une nouvelle culture et un nouvel environnement est perturbant, je n’ai connu aucun expatrié qui n’ait été confronté à l’échec à un moment donné dans un des domaines cités. L’échec fait partie de la vie, à mes yeux un échec est un meilleur résultat qu’une absence de tentative mais là encore, en fonction des personnes et des périodes de vie, l’échec est potentiellement destructeur.

5. Vous êtes flexibles.

Soyez le roi de Twister, flexible en tout, susceptible en rien. Vous serez confrontés à plus d’obstacles qu’on ne saurait énumérer et il y aura peut être autant de larmes que de rires mais vous en sortirez enrichis, que votre expérience dure 2 mois ou 10 ans. Finalement je pense que la seule condition pour être un bon candidat à l’expatriation est bien celle ci : vous êtes flexibles et cela vous permet de tout lâcher là où vous êtes actuellement pour tout reconstruire ailleurs.

Que vous partiez temporairement ou de façon permanente, votre départ marque le début d’une nouvelle vie, et rien ne sera jamais plus comme avant, c’est le prix et la récompense d’une expatriation.

Confinement – Que faire au canada (nouveaux arrivants)?

le 9 octobre dernier, juste avant le week end de thanksgiving, la nouvelle est tombée : les grosses villes de l’Ontario sont repassées en « confinement » alors que Montreal nous a précédé de quelques semaines, on en parle?

Petit rappel : En Corée du Sud nous n’avions eu aucune sorte de confinement, simplement des recommendations, la fermeture de certains lieux publics et l’obligation de porter des masques. Je sais que depuis notre départ des mesures un peu plus strictes ont été prises comme la fermeture de cafés et autre mais on ne pourra jamais comparer tout ça à l’expérience française du confinement.

Qu’en est il au Canada?

Depuis notre arrivée nous avons eu la vie douce je dois l’avouer, à part les cafés ouverts uniquement à emporter et les masques, notre vie était plutôt classique, néanmoins la montée des cas (entre 1500 et 3000 par jours depuis une bonne semaine) a mené les autorités à restreindre nos libertés :

  • fermetures des salles de sport
  • fermeture des restaurants (sauf terrasses mais comme on a 3 degrés un jour et 20 le suivant c’est assez inégal)
  • fermeture des bars
  • restriction des rassemblements à l’intérieur et à l’extérieur (mais Lucky us on n’a pas encore assez d’amis pour que ça nous concerne).
  • Retour au télétravail pour les entreprises le souhaitant et le pouvant (notamment pour les employés gouvernementaux canadiens mais pas encore pour l’ambassade française).

Vous l’aurez compris, bien que les activités soient nettement réduites, nous ne sommes encore pas dans une situation aussi dure à supporter que ce qu’a connu la France, néanmoins, la nouvelle a été un peu rude à encaisser pour nous. Notre arrivée au Canada déjà a été mi figue mi raisin (je vous jure que malgré mes expressions je ne suis pas encore centenaire) à cause de la quarantaine qui nous a mis dans une ambiance étrange dont j’ai déjà parlé, maintenant le confinement réduit notre marge de mouvements pour rencontrer de nouvelles bouilles et découvrir notre ville… Loin de nous l’idée de nous plaindre nous avons conscience que c’est pour le bien commun et nous avons déjà des idées pour nous (et vous?) occuper!

1 – Le plein air!

Le Canada est connu pour ses paysages incroyables et sa nature, ce n’est pas un cliché vide de sens! Foncez, que ce soit dans un parc près de chez vous ou à une ou deux heures de route, l’automne en particulier est l’occasion parfaite pour les vadrouilles : profitez en la neige peut arriver dès la fin octobre! La ville d’Ottawa où nous habitons offre déjà de très jolies balades mais si vous souhaitez vous évader un bon coup, 20 minutes de voitures suffisent pour atteindre :

  • Sentier de la tourbière Mer bleue.
  • Le parc Gatineau (qui est aussi le plus connu du coin et vous pourrez y trouver une foule de voiture car en raison du Corona certains parking sont fermés).
  • La ceinture verte.

L’application All Trails référence tous les sentiers du Canada et les classe en fonction de leur difficulté ( le niveau facile est une promenade classique) et certains sont accessibles aux vélos!

2 – Des activités dignes des Gilmore Girls.

Cueillette de pommes, poires, citrouilles… Tout ce qui est saisonnier ou presque se ramasse soit même dans de grands et jolis champs, c’est l’occasion rêvée pour une activité locale interactive qui nous apprend plus sur ce que nous consommons (j’étais loin d’imaginer combien d’espèces de courges différentes il existait) et de gouter des recettes locales originales : La Poutine et les frites de courges goutées chez Courge & Cie sont un délice!

Qui plus est, notre cueillette nous sera utile pour les deux points suivants :

3 – Cuisiner local!

Si vous êtes comme moi : plutôt piètre cuisiniers, ou plutôt du genre pratique avec peu de temps pour cuisiner, c’est l’occasion parfaite pour vous y mettre, surtout qu’ici, il faut oublier les pâtes toutes prêtes à acheter au supermarché! Bonjour les tartes aux pommes preparée de A à Z (je ne suis pas encore la reine des pie crust mais je ne lache rien!). Octobre est aussi le mois de Thanksgiving au Canada, une belle occasion de vous lancer dans la préparation de leurs dindes GEANTES ( de notre coté juste avec un cuissot on en a eu pour deux gros repas).

4 – Préparer Halloween!

Une citrouille, deux citrouilles, QUINZE citrouilles pour décorer la maison et faire des tartes à la Citrouille! Faites un tour à Walmart, Home Dépôt et Dollarama pour faire le plein de décorations à tous les prix et transformez votre nid en maison hantée! Bon courage si vous avez un chat, Olive adore chasser les chauve souris collées à nos vitres mais les pauvres survivent aussi bien que possible!

Pour les plus mordus, les cinémas de quartiers proposent souvent des événements sympas (hors Corona), le Mayfair d’Ottawa qui date des années 1930 (et qui est déjà notre chouchou) avait prévu tout un mois de l’horreur vintage! Ce sera partie remise, l’année prochaine on ne manquera pas ça!

5 – Prévoir les prochains voyages!

Le Canada est immense, je ne vous apprends rien, sa visite demande donc une organisation! On ne peut pas partir sur un coup de tête pour traverser le pays en voiture comme en Corée ( en 5 heures nous étions dans le Sud de la péninsule, ici on ne serait pas sortis de l’Ontario!).

Vos meilleurs amis, les blogs, les instagram mais surtout google map! Si comme nous, vous êtes plutôt du genre à tout organiser vous même et souhaitez éviter les lieux un peu trop touristiques (je n’oserais pas parler de foule au Canada mais qui sait?) alors google map sera votre meilleur ami! Les voyageurs avant vous auront sans doute laissé des commentaires, des photos vous permettant de mieux préparer vos voyages en vous baladant sur la carte (et ça permet de maintenir un certain périmètre).

Ne vous éloignez pas trop on prévoit un super voyage de quelques jours, pour mon anniversaire le mois prochain (si tout va bien évidemment avec Monsieur Rona).

PS et pourquoi ne pas vous créer un book de voyage pour immortaliser l’aventure voir un blog ou un Instagram pour la partager avec nous? Perso, je suis fan de ce genre de contenu!

De Séoul au canada

Hey!

Je n’ai pas écrit ici depuis un certain temps, et il me manque encore des articles sur la Corée mais j’avais quand même envie de vous écrire de façon plus informelle encore que d’habitude.

Nous sommes arrivés au Canada le 14 Aout dernier, depuis presque deux mois donc, mais il a fallu passer par une quatorzaine avant de commencer l’aventure ce qui a rendu l’arrivée dans notre nouveau pays quelque peu lunaire. Imaginez être dans un pays inconnu mais une chambre d’hôtel (qui vous semble familière vu que tous les hôtels se ressemblent un peu).

Depuis que nous sommes à Ottawa je pense à des tas de choses, concernant la Corée, le Canada, la vie en général, c’est assez fou cette tempête de pensées.

Vous êtes quelques uns à m’avoir connue grâce à la Corée du Sud, en tombant sur mon Instagram ou en essayant d’y d’organiser un voyage et je pense que les plus assidus ont senti un refroidissement de ma part envers le pays du matin clair (et oui, clair et non calme), j’en suis la première désolée!

Pour être honnête quand la proposition de mutation de Max est tombée nous avons paniqué et étions prêts à la refuser. Séoul était chez nous, nous nous amusions plutôt bien, notre vie y était construite puis, nous avons réfléchi un instant… Le Canada nous faisait franchement rêver, les buildings nous lassaient… La Corée a été une aventure merveilleuse et je garderai pour toujours de l’amour pour ce pays mais (et oui, MAIS) la période du Corona m’a fait déchanter.

Les 8 derniers mois ont été compliqués pour tout le monde, sans parler des confinements et personnes malades, cette pandémie a remis en question énormément de positions, idées et surtout elle a fait ressortir le meilleur comme le pire chez les gens. Les coréens n’ont pas échappé à la règle et pour nous, le comportement d’une minorité trop présente a fini par nous pousser à faire nos bagages pour le Canada.

Nous avons déjà abordé en gros les sujets qui posaient problème en Corée du Sud, et bien à Séoul en temps qu’étrangers, en période de Corona nous avons subi plus de micro agressions que pendant un an et demi avant la pandémie. Des restaurants, bars, cafés et saunas interdisaient leurs établissements aux étrangers, des médecins refusaient de prendre rendez vous sans meme s’en cacher, des coréens m’ont meme enguirlandée dans la rue pour un masque soit disant mal mis (spoiler : il était bien mis mais ma présence les gênait alors que je n’étais pas sortie du pays depuis des mois avant la pandémie) alors même qu’il n’y avait pas d’obligation d’en porter en extérieur à l’époque…

Les regards se sont fait de moins en moins bienveillants, même dans notre immeuble alors qu’en Corée du Sud les clusters étaient tous d’origine coréenne (au moment de notre départ du moins), les règles d’immigration se durcissent de plus en plus chaque mois et si nous n’étions pas concernés par ces changements (visa diplo)… L’étranger n’est pas le bienvenu et nous ne tenions pas à nous imposer à un pays qui ne veut pas de « nous ».

Je ne vais pas vous mentir, le jour du départ, il n’y a eu ni larmes ni regrets… peut être que ça viendra plus tard, après tout, notre vie en Corée a été amputée d’un an et surtout, notre départ s’est fait en 3 mois. Quand je vois des images de Séoul je pense encore « Home » mais je n’ai pas de tristesse en moi, je dois quand même admettre que je ne réalise pas forcément que je ne peux physiquement pas y retourner en claquant des doigts…

L’automne au Canada a déjà volé mon coeur!

Je ne remercierai jamais assez la Corée, ce que j’y ai vécu m’a fait renouer avec ma créativité, m’a donné de nouveaux rêves à un moment où les miens s’étaient violemment écrasés. J’ai appris que je valais plus que mon diplôme et que savoir comprendre un arrêt de la Cour de Cassation n’était pas mon seul talent. Je repars plus combative que jamais et plus à l’écoute de ma personne et du bien-être de mon chéri, mille projets (certains professionnels) dans ma sacoche! Je crois que nous avons grandi.

La vie continue et le Canada nous accueille les bras grands ouverts, j’avais oublié que la vie pouvait être aussi facile, aussi douce au quotidien… Vous venez avec nous?

Ce blog restera d’une part axé sur le voyage les découvertes et idées de visites mais j’ai également envie qu’il prenne une tournure plus personnelle, qu’il porte mes engagements personnels et mes réflexions! Il y a tellement à dire, vivre et déconstruire, nos voyages et expatriations me révèlent et m’apprennent beaucoup!